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Books & Movies
7 octobre 2013

Blue Jasmine - Woody Allen

 

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Jasmine, une femme bourgeoise, tombe de haut en découvrant que son mari, Hal, un homme d'affaires fortuné, est un escroc. Alors qu'elle vivait dans le luxe avec de beaux bijoux et une demeure immense, elle se retrouve à présent sans un seul centime. Perdue et en pleine dépression, cette femme raffinée quitte la ville de New York et ses quartiers mondains pour rejoindre San Francisco. Elle s'installe dans le modeste appartement de sa soeur, Ginger. Elle espère remettre de l'ordre de sa vie. Mais elle se confronte à un univers inconnu. Quant à sa soeur, elle tente de la préserver au risque de mettre en péril son couple. Son petit ami n'apprécie pas sa soeur...

 

Après la savoureuse trilogie européenne, changement de sujet pour Woody Allen. Le réalisateur s'attaque à un sujet peu novateur mais très actuel; la dépression, l'inaptitude à remonter la pente...

Voilà ce qui vient d'arriver à Jasmine. D'épouse d'homme d'affaires fortuné elle se retrouve veuve d'un escroc, ruinée, condamnée à vivoter dans un studio de Los Angeles chez sa soeur, mère de deux affreux bambins et caissière dans une supérette.

Ces ingrédients réunis pouvaient aisément donner une comédie sociale savoureuse, mais à la surprise générale, c'est un autre angle d'attaque qu'a choisi Woody Allen. Exit l'humour et l'optimisme, dans Blue Jasmine on est face à l'échec d'un personnage, incapable de reconstruire sa vie, préférant fuir la réalité pour s'inventer une existence plus belle.

Le déni, les faux espoirs, l'échec, voire les discriminations dont sont victimes les femmes, tels sont les thèmes traités dans ce film.

Résolument sombre, l'oeuvre sublime pourtant ses interprètes. Les actrices sont belles, même dans leurs moments les plus tragiques.
En fait, tout finit par être beau sous l'oeil aiguisé de Woody Allen; le studio minable et le look vulgaire de la soeur, le désespoir et la folie alcoolisée de Jasmine, les quartiers latinos de Los Angeles...

Tel est le génie du réalisateur; filmer le banal, le laid pour le rendre beau et magique. Ce coup de génie permettra au spectateur d'oublier le manque d'originalité de l'intrigue et le léger arrière-goût d'innachevé de l'oeuvre.

 

 

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Commentaires
Y
Je ne m'attendais pas à un film aussi noir !
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